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Ernest Cosson

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Ernest Saint-Charles Cosson
Description de cette image, également commentée ci-après
Ernest Cosson

Naissance
Ancien 6e arrondissement de Paris (France)
Décès (à 70 ans)
8e arrondissement de Paris (France)
Nationalité française
Domaines botanique
Institutions Académie des sciences
Diplôme thèse de chirurgie

Ernest Saint-Charles Cosson, né le à Paris où il est mort le , est un botaniste français.

Né dans une famille aisée, il est destiné à suivre la carrière de son père dans le commerce. Il est studieux, mais, ne se trouvant pas de prédilection pour l'exercice du commerce, et son père le laissant libre, il entame des études de médecine. En 1847, il fait paraître sa thèse de chirurgie. Cependant, sa passion pour la botanique et les nombreux voyages qu'elle lui occasionne lui font délaisser son premier métier pour se consacrer à cette discipline. Malgré cela, en 1870, durant la guerre franco-prussienne, il prendra la tête d'une ambulance importante créée à ses frais pour soigner les malades.

Dès 1840, à vingt ans à peine, il publie un mémoire sur les plantes des environs de Paris en collaboration avec Ernest Germain de Saint-Pierre (1815-1882). Ce mémoire devient l'Atlas de la flore des environs de Paris, qui a pour objectif d'être la suite du Traité de Botanique d'Adrien de Jussieu et qui obtient l'aval du grand botaniste. Il étudie la flore de Port Juvénal à Montpellier et de Thurelles. Il voyage à travers l'Europe pour étudier les plantes.

Il organise l’Association française d’exploration botanique, qui lui permet d’étudier de nombreuses plantes du pourtour de la Méditerranée. Il est choisi pour figurer dans la Commission scientifique d’exploration de l’Algérie. Il réalise dix voyages dans ce pays de 1852 à 1861, sous l'autorité du ministère de la guerre mais toujours à ses frais[1]. Son travail minutieux donne les altitudes des lieux et les températures moyennes (grâce à un baromètre de Fortin qui le suit partout) en plus de renseignements botaniques. Il s'intéresse aussi aux dialectes des autochtones, aux noms qu'ils donnent aux plantes ainsi qu'aux propriétés de celles-ci. Ses connaissances précises lui permettent, sans sortir d'Algérie, d'acquérir des connaissances sur des plantes poussant près du fleuve Tchad par exemple, connaissances confirmées par des voyageurs de ces régions éloignées.

Plus tard, il dirige la commission chargée d’étudier l’histoire naturelle de la Tunisie, sur laquelle le protectorat français vient d’être établi. Participent à cette commission Paul-Napoléon Doumet-Adanson (1834-1897), Victor Constant Reboud (1821-1889), Aristide-Horace Letourneux (1820-1890) et Edmond Bonnet (1848-1922).

Il est président de la Société botanique de France en 1863.

En 1867, il présente son herbier au Congrès International de Botanique de Paris. Sa description par les spécialistes fait douze pages et il est considéré comme exceptionnel. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1873[2] au siège d'Auguste Duméril.

Il meurt, subitement, le , à Paris, victime d'une épidémie. Il lègue son herbier au Muséum national d'histoire naturelle de Paris[3].

  • Avec Ernest Germain de Saint-Pierre, Atlas de la flore des environs de Paris : ou Illustrations de toutes les espèces des genres difficiles et de la plupart des plantes litigieuses de cette région, Paris, Fortin, Masson et Cie, , XVI p. 41 pl. avec texte explicatif (lire en ligne).
  • Notes sur quelques plantes nouvelles, critiques ou rares du Midi de l'Espagne, 1849–1852 — En ligne : t. 2 ; t. 3 ; t. 4.
  • Rapport sur un voyage botanique en Algérie, d'Oran au Chott-el-Chergui, entrepris en 1852, 1853.
  • Avec Michel Charles Durieu de Maisonneuve, Introduction à la Flore d'Algérie, 1854.
  • Rapport sur un voyage botanique en Algérie, de Philippeville à Biskra et dans les monts Aurès, entrepris en 1853, 1856.
  • Instructions sur les observations et les collections botaniques à faire dans les voyages, 1872.
  • Le règne végétal en Algérie : considérations générales sur l'Algérie, sur sa végétation spontanée et ses cultures, Paris, impr. de A. Quantin, , 75 p. (lire en ligne).
  • Note sur le projet de création en Algérie d'une mer dite intérieure, 1880.
  • (la) Illustrationes Florae atlanticae : seu Icones plantarum novarum, rariorum vel minus cognitarum, in Algeria, necnon in regno Tunetano et imperio Maroccano nascentium, vol. 1 et 2, Paris, 1882-1897, 33 p. (lire en ligne).
  • Forêts, bois et broussailles des principales localités du Nord de la Tunisie explorées, en 1883, par la mission botanique, 1884.
  • Note sur la flore de la Kroumirie centrale : explorée en 1883 par la Mission botanique sous les auspices du Ministère de l'Instruction publique, Paris, Imprimeries réunies, , 33 p. (lire en ligne)[4].

Listes de publications

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Notes et références

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Références

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  1. Voir Bertrand, p. 761.
  2. [PDF], sur academie-sciences.fr.
  3. Cosson Ernest Saint Charles, notice du Comité des travaux historiques et scientifiques.
  4. La Kroumirie est une région de l'Atlas en Tunisie.
  5. Pflanzenr. (Engler) Crucif.-Draba & Eroph. 147. 1927 (IK).
  6. Bull. Soc. Sci. Nat. & Phys. Maroc xlviii. 39. 1969 (IK).
  7. Bot. J. Linn. Soc. 65(2): 261. 1972. nom. nov. (IK).
  8. J. Arnold Arbor. xxvii. 317. 1946 (IK).
  9. J. Linn. Soc., Bot. xliv. 338 (1919). (IK).

Bibliographie

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Liens externes

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