Giovanni Francesco Romanelli

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Giovanni Francesco Romanelli
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Activité

Giovanni Francesco Romanelli (Viterbe, 1610 - Viterbe, 1662) est un peintre italien baroque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Viterbe de Laura de Angelis et Bartolomeo Romanelli, Giovanni Francesco part à Rome à l'âge de 14 ans, pour étudier afin de devenir artiste. Il est accueilli dans le palais Barberini, dont il participe à la décoration, élève du Dominiquin puis de Pierre de Cortone qui est à l'époque le représentant le plus important de la peinture baroque à Rome, et un des protégés de la famille Barberini. Cependant, la relation se détériore avec ce dernier, et Romanelli quitte son atelier.

Il continua à être très actif à Rome sous la protection de la famille Barberini. En 1639, il est élu « prince » de la prestigieuse Accademia di San Luca.

Quand les Barberini sont écartés du pouvoir à la mort d'Urbain VIII, Romanelli perd une protection influente. Il est appelé à Paris par le cardinal Mazarin de 1645 à 1647[1]. Il y peint pour lui un cycle des Métamorphoses (Ovide) pour son hôtel parisien, aujourd'hui la Galerie Mazarine du site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France.

Lors d'un deuxième séjour à Paris de 1655 à 1657, il participe à la décoration des appartements de la reine Anne d'Autriche, mère de Louis XIV, au palais du Louvre (cycle de l'Histoire des Romains et des Juifs), ainsi qu'à celle du château du Raincy.

Après le congédiement de Mazarin, il réalise une frise pour décorer le palais épiscopal construit par le cardinal Alexandre Bichi à Carpentras.

Pour le prestige de ses œuvres en France, il est fait Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel par le roi Louis XIV.

Dans les dernières années de sa vie, il retourne à Viterbe où il exécute ses dernières œuvres.

Giovanni Moneri et son propre fils Urbano Romanelli sont ses pupilles. Ce dernier entre dans l'atelier de Ciro Ferri à Rome, après la mort de son père. Il peint à Rome et dans des églises de Velletri et Viterbe.

Style[modifier | modifier le code]

David.

Son très beau David (Pinacothèque capitoline, Rome), exécuté vers 1640, témoigne de la conquête de son autonomie sur le style de son maître, Pierre de Cortone, en faveur d'un classicisme personnel er raffiné[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Allégorie du Traité des Pyrénées.
Boreas avec Oreithyia ou Enlèvement de Oreithyia.
  • Salle de la comtesse Mathilde (1637-1642), Vatican
  • Assomption (1638), Rome, sacristie de l'église Santa Maria dell'Anima.
  • Repos de la Sainte Famille (1645-1647), huile sur toile, 248 × 160 cm, musée d'Arts de Nantes. Peint pour une église parisienne, lors de son premier séjour[1].
  • La Vierge à l’Enfant apparaissant à saint Charles Borromée, 1645, huile sur toile, 44 x 35 cm, musée des Beaux-Arts d’Orléans[3].
  • Galerie Mazarine[4], fresques au plafond, Paris, site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France :
    • Apollon sur le Parnasse
    • Apollon et Daphné
    • Le Jugement de Paris
    • L'Enlèvement d'Hélène
    • La Chute de Troie
    • Jupiter foudroyant les géants, compartiment central
    • Romulus et Rémus
  • Hercule et Omphale (1650-1660), Peinture sur toile, 100 × 133 cm, Saint-Pétersbourg, Ermitage[5].
  • Vierge du Rosaire (1652), Rome, église dei SS.Domenico e Sisto.
  • Appartements d'été d'Anne d'Autriche, (1655-1657), fresques, Paris, musée du Louvre.
    • L'Automne et l'Hiver, écoinçons de la salle des Saisons[6]
    • Judith et Holopherne et Esther et Assuréus, chambre de la reine[6]
    • Mucius Scaevola devant Porsenna, cabinet de la reine.
    • La Glorification de la France, huile sur toile, 184 × 260 cm, plafond du cabinet sur l'eau[7], conservé aujourd’hui au Palais des Beaux-Arts de Lille.
  • Allégorie du Traité des Pyrénées (1655-1658), musée du Louvre.
  • La Récolte de la manne, Musée du Louvre.
  • Sibylle, Musée di Capodimonte, Napoli.
  • Le Passage de la mer Rouge, huile sur toile, 197 × 145 cm, musée du Louvre.
  • Décors des plafonds de l'ancien Palais des Évêques de Carpentras.
  • Moïse et les filles de Jethro, Musée Magnin, Dijon.
  • Charité de saint Thomas, Rome, église Sant'Agostino.
  • Ariane, Rome, Collection Costaguti.
  • Présentation au temple, transposition en mosaïque au maître-autel de la Basilique Saint-Pierre, Rome.
  • Déposition de la Croix, Sant’Ambrogio della Massima.
  • Cartons des tapisseries pour le cardinal Francesco Barberini : les dessins sont conservés à la Villa Lante à Bagnaia (Viterbe), et les tapisseries au Palazzo Venezia (Rome).
  • Annonciation, au Musée Civique de Viterbe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Henry-Claude Cousseau, Le Musée des Beaux Arts de Nantes, Paris/Nantes, Fondation Paribas, , 125 p. (ISBN 2-907333-09-7, BNF 35475626), p. 26.
  2. Commune di Roma, Les musées capitolins, guide, Milan, Mondadori Electa S.p.A., , 221 p. (ISBN 978-88-370-6260-6), p. 172
  3. Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, Musée des Beaux-Arts, , n°48
  4. Bénédicte Gady et Barbara Bréjon de Lavergnée, Les décors du palais Mazarin in Richelieu, quatre siècles d'histoire architecturale au coeur de Paris, Paris, BnF Editions, , 293 p. (ISBN 978-2-7177-2565-0), p. 48-61
  5. Hercule et Omphale, Ermitage.
  6. a et b Nicolas d’Archimbaud, Louvre, Éditions du Club France Loisirs, , 335 p. (ISBN 2-7441-1984-9), p.63.
  7. Marie-Hélène Lavallée, Guides des collections : Palais des Beaux Arts de Lille, Paris, Réunion des Musées Nationaux, , 245 p. (ISBN 2-7118-3516-2), p. 164.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 286
  • La Galerie d'Apollon au palais du Louvre, dir. Geneviève Bresc-Bautier, Paris, 2004.
  • Bénédicte Gady et Barbara Bréjon de Lavergnée, « Les décors du palais Mazarin » in Richelieu, quatre siècles d'histoire architecturale au cœur de Paris, Paris, BnF Editions, 2016 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • MariaF arquhar, Biographical catalogue of the principal Italian painters, Ralph Nicholson Wornum, 1855, p. 147-148, Woodfall & Kinder, Angel Court, Skinner Street, London; Digitized by Googlebooks from Oxford University le , [1].
  • Silvia Bruno, Romanelli, Giovan Francesco, Dizionario Biografico degli Italiani, 88, Roma 2017, ad vocem [2].

Liens externes[modifier | modifier le code]

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