Attoukpou
Attoupkou | |
![]() l'Attoukpou, mets à base de manioc chez les Akan de Côte d'Ivoire | |
Lieu d’origine | Bonoua ![]() |
---|---|
Créateur | Akans lagunaires |
Place dans le service | Met Akan |
Température de service | Chaud ou froid |
Ingrédients | Manioc |
Mets similaires | Attiéké |
Accompagnement | Poisson fumé, poisson frit, Sauce tomate, graine, arachide, pâte de piment |
Classification | Cuisine ivoirienne cuisine ouest-africaine |
Classement dit feu tricolore (gras, gras saturé, sucre, sel) | Blanc |
modifier ![]() |
L'attoukpouⓘ est un mets traditionnel de la gastronomie ivoirienne à base de manioc consommé en Côte d'Ivoire. Il se présente en galettes souples. C'est une spécialité des Akans Lagunaires notamment les Abouré, Nzima et Adioukrou.
Origine
[modifier | modifier le code]L'attoukpou originaire du sud de la Côte d'Ivoire. Il s'agit d'une spécialité des Akans lagunaires dont les Abouré, les Nzima, Adioukrou[1]. Autrefois, l'attoukpou était destiné à la notabilité et à la royauté Abouré. Ce mets était consommé principalement dans sa région d'origine à Bonoua, Grand-Bassam et Abidjan. Sa consommation s'est étendue ensuite à toute la Côte d'Ivoire[2].
L'attoukpou est aujourd'hui exporté à l'extérieur du pays, surtout dans la sous région[2].
Préparation
[modifier | modifier le code]
L'attoukpou est à base de manioc. Après avoir épluché et lavé le manioc, les tubercules de manioc passe à la broyeuse. Puis vient l'étape de la fermentation, elle dure entre une à 12 heures selon les zones de productions. Le ferment utilisé dans la préparation de l'attoukpou est le manioc conservé dans un endroit chaud durant 2 ou 3 jours avant son utilisation[3]
Après fermentation, la pâte est mise dans un sac pour être pressé afin d'éliminer l'eau. La pâte est ensuite granulée à la main dans un tamis. La semoule obtenue est ainsi tamisée avant d'être cuite dans des marmites spécialisées. L’attoukpou, comme l'attiéké, est obtenu par cuisson à la vapeur des semoules de manioc obtenues[4]. Toutefois, contrairement à l’attiéké, la pâte de manioc n'a pas subi de séchage avant la cuisson[4].
Consommation
[modifier | modifier le code]L'attoupkou se consomme chaud ou froid , accompagné de sauces, de poisson ou de viande. Elle a une saveur légèrement acidulée[2]. Il est vendu dans les marchés par les femmes[3].


Composition physico-chimique
[modifier | modifier le code]L'arôme de l'attoukpou est similaire à celui de la farine de manioc. Il est riche en énergie et en glucides. Cependant, il a de très faibles teneurs en protéines, lipides et minéraux. Le Potassium y est majoritaire[5]. Le manioc de Bonoua se compose de 1,31g de protéines pour 100g de manioc[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Jean-Francois Bainguie, « ECONOMIE: L’ATOUKPOU OU LE DISQUE DE MANIOC, UN METS ATYPIQUE », sur Pepe Soupe, (consulté le )
- [vidéo] « L’attoukpou, une galette prisée en Côte d’Ivoire », (consulté le )
- Kra Bensoy Kramoh Innocent, « Etude de l'aptitude de ferments combinés de manioc à la production de l'Attoukpou »
[PDF] (mémoire), (consulté le ), p. 17
- (en) A. K. Yao, D. M. Koffi, S. H. Blei et Z. B. Irie, « Propriétés biochimiques et organoleptiques de trois mets traditionnels ivoiriens (attiéké, placali, attoukpou) à base de granulés de manioc natifs », International Journal of Biological and Chemical Sciences, vol. 9, no 3, , p. 1341–1353 (ISSN 1997-342X, DOI 10.4314/ijbcs.v9i3.19, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) K. H. Yéboué, K. E. Amoikon, K. G. Kouamé et S. Kati-Coulibaly, « Valeur nutritive et propriétés organoleptiques de l’attiéké, de l’attoukpou et du placali, trois mets à base de manioc, couramment consommés en Côte d’Ivoire », Journal of Applied Biosciences, vol. 113, , p. 11184–11191 (ISSN 1997-5902, DOI 10.4314/jab.v113i1.7, lire en ligne, consulté le )