Lifta
Lifta (لفتا; ליפתא) était un village palestinien situé aux alentours de Jérusalem, existant jusqu’à la fin de la Palestine mandataire. Ses habitants ont été expulsés par des milices paramilitaires sionistes pendant la guerre de 1948 en Palestine.
À l’époque ottomane, le village avait 400 habitants, tous musulmans. En 1834, une bataille a lieu durant la révolte de Palestine. Lors du recensement britannique de 1922, 1451 habitants sont enregistrés, tous musulmans[1]. Avant 1948, le village avait des vergers, des moulins à huile, un pressoir à vin, une clinique moderne, deux cafés, deux charpentiers, des salons de coiffure, un boucher et une mosquée[2],[3]. Dans les statistiques villageoises de 1945, la population est de 2250, dont 20 chrétiens[4]. Quelques Juifs y habitaient, et un ancien habitant juif décrit les relations entre sa famille et la majorité arabe comme excellentes[3].
Pendant la guerre de 1948, un massacre a lieu le 28 décembre 1947, quand une milice paramilitaire juive attaque un café à la mitrailleuse et à la grenade. La maison du moukhtar est incendiée par les sionistes et 20 maisons démolies détruites[5]. Les habitants arabes sont expulsés, et le village repeuplé par des immigrants juifs. En juillet 2017, Israël déclare Lifta (Mei Neftoach) réserve naturelle nationale[6]. Le village est surnommé le « Pompéi palestinien »[7].
Géographie
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Le village est situé sur le versant ouest et nord-ouest d’une colline escarpée dominant l’oued Salman (Wadi Salman). Les rues du village suivaient la courbe de la colline. La route entre Jérusalem et Jaffa passait immédiatement au sud du village ; quelques chemins reliaient Lifta aux villages voisins[8]. L’oued Shami était utilisé pour irriguer les cultures[9]. Lifta se trouvait à seulement à 5 kilomètres à l’ouest de Jérusalem[9]. À la fin de la période du mandat britannique, le village s’agrandit vers le sud-est, les dernières maisons de Lifta rejoignant celles du quartier ouest de Jérusalem, Rumaymah ou Romema (en), ainsi que vers le sud et le sud-ouest, le long de la route Jaffa-Jérusalem[8]. Le territoire de Lifta se trouve au nord et au nord-ouest de Jérusalem[8]. Le village était situé à une altitude d’environ 675 m[9].
Histoire
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Antiquité
[modifier | modifier le code]Une source permanente est vue comme le site primitif du village. Parmi les découvertes archéologiques autour de la source se trouvent une grotte utilisée comme tombeau, des fragments de poterie du bronze moyen II et de l’âge du fer II[10].
D’autres restes archéologiques de l’âge du fer II ont été découverts au village[2],[11],[12].
Identification biblique
[modifier | modifier le code]Le site est considéré par certains comme identique à celui du village biblique de Mei Neftoach (מי נפתוח), peuplé anciennement. Nephtoah (en hébreu ancien נפתח, littéralement la source du détroit) est mentionné dans la bible hébraïque à la frontière entre les tribus israélites de Juda et de Benjamin[13] et qu’il était le point le plus au nord de la tribu de Juda[14],[2]. D’autres universitaires considèrent cette identification comme plausible mais non certaine[15]. Kitchener et Conder jugent cette identification insatisfaisante, et préfèrent identifier Lifta avec Eleph, de la tribu de Benjamin (cité dans le livre de Josué 18:28)[16].
Périodes romaine et byzantine
[modifier | modifier le code]Les Romains et les Byzantins l’appellent Nephtho[17].
Croisades
[modifier | modifier le code]Aucune information n’est disponible pour la période islamique[8]. À l’époque des Croisades, les Européens appellent le village Clepsta[17]. Les restes d’une cour de maison de l’époque des Croisades ont été retrouvées au centre du village[18].
Période ottomane
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En 1596, Lifta était un village de la nahié (sous-district) de Jérusalem de la liwa' de Jérusalem, et avait une population de 72 ménages musulmans, soit environ 396 habitants. Tous les revenus fiscaux allaient à une fondation religieuse, ou waqf[19].
En 1834, une bataille a lieu durant la révolte de Palestine. Ibrahim Pacha conduit son armée qui défait les rebelles, menés par le cheikh Kassim al-Ahmad (en), un notable important qui habitait le village. La famille de Kassim al-Ahmad restait puissante et dominait la région au sud-ouest de Naplouse de leurs villages fortifiés de Deir Istiya et Beit Wazan[20]. En 1838, le bibliste Edward Robinson cite Lifta comme village musulman, situé dans la zone Beni Malik, à l’ouest de Jérusalem[21],[22].
En 1863, Victor Guérin décrit Lifta, entouré de jardins de citronniers, orangers, figuiers, grenadiers et abricotiers[23]. Une liste de village ottomane de 1870 indique 117 maisons et 395 hommes[24],[25].
Le rapport du fonds d’exploration de la Palestine de 1883 décrit un village sur le côté d’une colline avec, au sud, une source et des tombeaux taillés dans la pierre[26].
En 1896, la population est estimée à 966 habitants[27].
En 1907, l’historien allemand Gustav Rothstein est invité à Lifta par son professeur d’arabe, Elias Nasrallah Haddad. Il écrit un article de 20 pages décrivant les cérémonies de mariage et les fêtes religieuses à Lifta[28].
Période du mandat britannique
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En 1917, Lifta se rend aux forces britanniques en agitant le drapeau blanc et symboliquement, les clés du village[29].
Dans le recensement de 1922, Lifta a 1451 habitants, tous musulmans[1] augmentant à 1893 au recensement de 1931 (les habitants de Lifta étant alors comptés avec l’orphelinat Schneller (en), ou orphelinat syrien) ; parmi eux, 1844 musulmans, 35 juifs et 14 chrétiens, avec 410 maisons[30].
Pendant les émeutes de 1929, selon une source israélienne, quelques villageois de Lifta participaient aux bandes qui ont attaqué et pillé les communautés juives des alentours[31],[32],[33].
Dans les statistiques des villages de 1945, la population de Lifta était de 2250 habitants, dont 2230 musulmans et 20 chrétiens[4] ; la superficie totale était de 8743 dunams[34], dont 3248 dunams consacrés aux céréales[35] et 324 construits[36].
Avant 1948, le village, avec environ 2500 habitants, avait des vergers, des moulins à huile, un pressoir à vin, une clinique moderne, deux cafés, deux charpentiers, des salons de coiffure, un boucher et une mosquée[2],[3]. Quelques Juifs habitaient dans le village, et un ancien habitant juif a décrit la relation de sa famille avec la majorité arabe comme « excellente »[3]. La partie arabe de la population possédait 89 % des terres, les Juifs environ 8 %, le restant étant des terres publiques[8].
L’économie du village dépendait fortement des liens avec Jérusalem, dont le marché absorbait les produits agricoles des paysans de Lifta, qui profitaient des services de la ville[8]. Dans les années 1940, la prospérité du village s’est beaucoup accrue, permettant d’améliorer le réseau routier[37]. Deux cafés et un club étaient le centre de la vie sociale à Lifta, attirant même des clients de Jérusalem[37]. Deux écoles se trouvaient au village, une pour les filles et une pour les garçons[8], l’école de filles ayant été financée collectivement par plusieurs villages[37].
Guerre de 1948 et expulsion
[modifier | modifier le code]Dans la guerre civile de 1947-1948 Lifta, Romema et Shaykh Badr, situés stratégiquement sur la route de Jérusalem à Tel-Aviv, étaient prioritaires dans les opérations des forces juives[38]. L’histoire officielle de la Haganah indique simplement que les habitants de Lifta ont « libéré » le village [aux Israéliens][8]. Selon Benny Morris, quelques familles avaient quitté le village après que la décision ait été prise, un peu avant le 4 décembre, d’évacuer les femmes et les enfants afin d’accueillir un compagnie de militaires[38]. Selon Ilan Pappé, le premier accrochage se situe en décembre, quand le propriétaire d’une station-service de Romema, mais vivant à Lifta, est tué par la Haganah, sous le prétexte (fallacieux) qu’il incitait les Arabes à caillasser les véhicules des Juifs qui traversaient le village. En réplique à cet assassinat, les habitants de Lifta se mettent effectivement à jeter des pierres sur les véhicules des Juifs[39]. Selon Morris, les premiers accrochages remontent à mi-décembre, quand une milice paramilitaire arabe prend des positions pour défendre Lifta. Les patrouilles de la Haganah échangeaient quelques coups de feu avec ces miliciens, alors que l’Irgoun et le Lehi étaient bien plus agressifs. Le 28 décembre 1947, le village subit un massacre. La Haganah lança une attaque à la grenade et à la mitrailleuse sur le café de Salah Eisa. Afin de faire comprendre aux habitants qu’ils devaient quitter leur village, la maison du moukhtar est incendiée, et 20 bâtiments détruits[5],[40]. L’attaque fait sept morts (six selon d’autres sources[9]) ; de nombreuses femmes et enfants quittent le village[41]. Le même jour, les terroristes du Lehi attaque de son propre chef un bus arabe et tirent dedans, afin de « punir les villages arabes »[37]. Après fin décembre, une grande partie des villageois prennent la fuite[8]. Une autre opération de la Haganah a lieu le 11 janvier, afin d’accélérer la fuite des villageois[42] et sur les villages voisins[8]. Lifta subit ensuite des pénuries alimentaires, début janvier 1948. Un certain nombre de villageois retournèrent chez eux. En conséquence, lors de sa visite du village, Abd al-Kader al-Husseini ordonne que les femmes, les enfants et les vieillards quittent le village, les hommes devant rester. Le 29 janvier, le Lehi détruit 3 maisons du village. Début février, le village est abandonné par la milice. Selon Benny Morris, c’est un assaut qui est la cause de la dépopulation du village[41]. Selon Palestine Remembered, les derniers habitants à quitter le village ont été transportés par camion à Jérusalem-Est[9]. Le 7 février, lors de son voyage à Jérusalem, David Ben Gourion visite Lifta, et exprime sa satisfaction le soir même devant le conseil du Mapaï[42] : « Quand vous arrivez à Jérusalem par Lifta-Romema, Mahane Yehuda, King Georges Street (en) et Méa Shéarim, il n’y a pas d’étrangers [d’Arabes]. 100 % de Juifs »[8].
Selon un entretien mené avec un habitant en 2021, il y a environ 40 000 réfugiés palestiniens descendant de ces Arabes chassés de leurs maisons, répartis à Jérusalem-Est, la Cisjordanie, la Jordanie et la diaspora palestinienne[5]. Plusieurs familles conservent leurs actes de propriété de l’acte ottomane, attestant de leur droits de propriété à Lifta[5].
Période israélienne
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Lifta a été utilisé pour abriter des réfugiés juifs pendant la guerre, et après la guerre l’agence juive et Israël ont installé des immigrants juifs du Yémen et du Kurdistan, 300 familles au total. La propriété des maisons n’était pas enregistré à leur nom. Les conditions de vie étaient difficiles : mauvais état des maisons, les routes et les moyens de transports étaient défaillants, et il n’y avait ni électricité, ni eau courante, ni installations d’épuration[11],[2],[43],[44]. En 1969-71, la plupart des Juifs du village choissisent de partir dans le cadre d’un programme de compensation d’Amidar, l’agence immobilière nationale. Des trous ont été percés dans les toits des maisons abandonnées pour les rendre inhabitables, et éviter ainsi le retour des réfugiés, qualifiés de squatteurs. Treize familles, vivant dans la partie du village proche de l’autoroute 1 et n’ayant pas de problèmes de transport, ont choisi de rester[45]. Des hippies et des sans-abris ont vécu à Lifta un certain temps[9].
Les colonies juives de Mey Niftoach et Givat Shaul sont implantées sur les terres de Lifta[8].
Dans les années 1980, Lifta est classé réserve naturelle municipale, sous l’égide de la direction de la Nature et des Parcs[46],[47].
En 1984, un des bâtiments abandonnés est occupé par la bande de Lifta, un groupe de Juifs complotant la destruction des mosquées de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, qui ont été arrêtés à l’entrée du site avec 120 kilos d’explosif, des grenades à main et d’autres armes[48],[49]
Après le départ des habitants juifs, plusieurs bâtiments du village ont été utilisés pour le centre de désintoxication pour adolescents de Lifta, fermé en 2014[50] et par l’école supérieure de Lifta depuis 1971, une école à éducation ouverte, réinstallée dans la colonie allemande de Jérusalem (en) en 2001[51].
En 2011, un projet de démolition du village pour le remplacer par un ensemble de 212 logements de luxe et un hôtel est présenté[52]. Les anciens habitants ont fait une demande légale pour préserver le village comme site historique[53]. Lifta était le dernier village arabe vidé de ses habitants à n’avoir ni été complètement détruit ni réoccupé[52]. En 2012, ce projet est rejeté par le tribunal de district de Jérusalem[54],[3].
En 2011, trois livres sur l'histoire du village palestinien avaient été publiés[55].
En juin 2017, les derniers habitants juifs quittent le village après un accord avec le gouvernement qui reconnait qu’ils ne sont pas des squatteurs, mais qu’ils avaient été installés là par les autorités compétentes[56]. En juillet 2017, Mei Neftoach est déclaré réserve naturelle nationale[6], 55 des 450 maisons d’avant 1948 étant encore debout[57],[2].
En 2021, l’autorité foncière d'Israël, sans en informer la municipalité de Jérusalem, announce lors de la journée de Jérusalem un appel d’offres pour un nouveau projet de quartier de luxe sur les ruines du village, avec 259 villas, un hôtel et un centre commercial[3]. Le 11 août 2022, ce plan est abandonné, le nouveau maire de Jérusalem, Moshe Lion, cherchant à préserver le village et à le faire accéder au rang de patrimoine mondial. L’ancien maire, Nir Barkat, également homme d’affaires, avait approuvé le plan de démolition avant de changer d’avis après une visite du site[58].
Culture
[modifier | modifier le code]Un sanctuaire consacré au sage cheikha Badr se trouvait au village[8],[9].
Patrimoine mondial
[modifier | modifier le code]Après l’expulsion des villageois palestiniens, il restait 60 maison de pierre sur les 410 du village, certaines à trois étages, avec la mosquée, un moulin à huile et un sentier empierré vers la source[5]. Le village a été placé comme potentiel élément du patrimoine mondial par l’Unesco, classement validé en 2018 comme site en danger[5].
Robes traditionnelles
[modifier | modifier le code]Lifta était l’une des communautés les plus prospères autour de Jérusalem, et les femmes de Lifta étaient connues pour leurs broderies[59][Quand ?]. Les robes de mariées Thob Ghabani étaient cousues à Lifta. Elles étaient taillées dans du ghabani, un coton naturel couvert de broderiess de soie de couleur dorée produites à Alep, et étaient plus reserrées que les autres robes. Les manches étaient aussi plus étroites. Les flancs, les manches et le bustier étaient aussi ornés d’empiècements de soie. Les robes étaient fabriquées à Bethléem[60]. Les femmes mariées de Lifta portaient un shaṭweh, coiffe conique distinctive, également portée à Bethléem, Ein Kerem, Beit Jala et Beit Sahour[61][Quand ?]
Personnalités liées à Lifta
[modifier | modifier le code]Actuellement
[modifier | modifier le code]Outre les maisons conservées du village, des figuiers et des amandiers des vergers de Lifta subsistent le long du cours d’eau issu de la source. La mosquée et le club du village sont encore debout ; le cimetière est recouvert de buissons[8].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Bibliographie générale
[modifier | modifier le code]- James Turner Barclay, The city of Great King; or, Jerusalem as it was, Philadelphia, J. Challen and sons [etc.], (lire en ligne) (p. 544)
- Palestine: Report and General Abstracts of the Census of 1922, Gouvernement de la Palestine, (lire en ligne)
- M. Berchem, van, MIFAO 44 Matériaux pour un Corpus Inscriptionum Arabicarum Part 2 Syrie du Sud T.2 Jérusalem Haram, Cairo, Impr. de l'Institut français d'archéologie orientale, (lire en ligne) (no. 293, pp. 436−437)
- M. Berchem, van, MIFAO 45.1 Matériaux pour un Corpus Inscriptionum Arabicarum Part 2 Syrie du Sud T.3 Jérusalem Index général, Cairo, Impr. de l'Institut français d'archéologie orientale, (lire en ligne) (plate LVIII)
- C.R. Conder et H.H. Kitchener, The Survey of Western Palestine: Memoirs of the Topography, Orography, Hydrography, and Archaeology, vol. 3, London, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne)
- C. Dauphin, La Palestine byzantine, Peuplement et Populations, vol. III : Catalogue, Oxford, Archeopress, coll. « BAR International Series 726 », (ISBN 0-860549-05-4, lire en ligne) (p. 900)
- Gouvernement de la Palestine, Department of Statistics, Village Statistics, April, 1945, (lire en ligne)
- V. Guérin, Description Géographique Historique et Archéologique de la Palestine, vol. 1: Judee, pt. 1, Paris, L'Imprimerie Nationale, (lire en ligne)
- S. Hadawi, Village Statistics of 1945: A Classification of Land and Area ownership in Palestine, Centre de recherches de la Palestine, (lire en ligne)
- W.-D. Hütteroth et K. Abdulfattah, Historical Geography of Palestine, Transjordan and Southern Syria in the Late 16th Century, Erlanger Geographische Arbeiten, Sonderband 5. Erlangen, Germany: Vorstand der Fränkischen Geographischen Gesellschaft, (ISBN 3-920405-41-2, lire en ligne)
- W. Khalidi, All That Remains: The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israel in 1948, Washington D.C., Institute for Palestine Studies, (ISBN 0-88728-224-5, lire en ligne)
- Census of Palestine 1931. Population of Villages, Towns and Administrative Areas, Jerusalem, Gouvernement de la Palestine, (lire en ligne)
- B. Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-00967-6, lire en ligne)
- E.H. Palmer, The Survey of Western Palestine: Arabic and English Name Lists Collected During the Survey by Lieutenants Conder and Kitchener, R.E. Transliterated and Explained by E.H. Palmer, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne)
- D. Pringle, Secular buildings in the Crusader Kingdom of Jerusalem: an archaeological Gazetteer, Cambridge University Press, (ISBN 0521460107, lire en ligne)
- E. Robinson et E. Smith, Biblical Researches in Palestine, Mount Sinai and Arabia Petraea: A Journal of Travels in the year 1838, vol. 2, Boston, Crocker & Brewster, (lire en ligne)
- E. Robinson et E. Smith, Biblical Researches in Palestine, Mount Sinai and Arabia Petraea: A Journal of Travels in the year 1838, vol. 3, Boston, Crocker & Brewster, (lire en ligne)
Livres
[modifier | modifier le code]- Nazmi Jubeh, Rana Barakat, Khaldun Bshara, Yacoub Odeh, Lifta: Register of a People, History, Cultural Heritage, and Struggle, 2020
- Major Vivian Gilbert, (1936): The Romance of the last Crusade, Londres
- Yedida Kalfon Stillman, Palestinian Costume and Jewelry, Albuquerque, University of New Mexico Press, (ISBN 0-8263-0490-7, lire en ligne) (A catalog of the MOIFA (Museum of International Folk Art at Santa Fe's) collection of Palestinian clothing and jewellery.)
- (de) T. Tobler, Dr. Titus Toblers zwei Bucher Topographie von Jerusalem und seinen Umgebungen, vol. 2, Berlin, G. Reimer, (lire en ligne) (pp. 758-60; cited in Pringle, 1997, p. 66)
Articles
[modifier | modifier le code]- Rina Avner, « Jerusalem, Lifta Final Report », Hadashot Arkheologiyot–Excavations and Surveys in Israel, no 120, (lire en ligne)
- Yehuda Dagan et Leticia Barda, « Jerusalem, Lifta Survey Final Report », Hadashot Arkheologiyot – Excavations and Surveys in Israel, no 122, (lire en ligne)
- Mordechai Haiman, « Jerusalem, Lifta Final Report », Hadashot Arkheologiyot – Excavations and Surveys in Israel, no 123, (lire en ligne)
- M. Hartmann, « Die Ortschaftenliste des Liwa Jerusalem in dem türkischen Staatskalender für Syrien auf das Jahr 1288 der Flucht (1871) », Zeitschrift des Deutschen Palästina-Vereins, vol. 6, , 102–149 (lire en ligne)
- Gustav Rothstein, « Moslemische Hochzeitsgebrauche in Lifta bei Jerusalem », Palestine Journal, vol. VI, , 102 -123, 124-135 (lire en ligne)
- C. Schick, « Zur Einwohnerzahl des Bezirks Jerusalem », Zeitschrift des Deutschen Palästina-Vereins, vol. 19, , 120–127 (lire en ligne)
- Alexander Schölch, Palestine in Transformation, 1856-1882: Studies in Social, Economic, and Political Development, Institute for Palestine Studies, (ISBN 978-0-88728-234-8, lire en ligne)
- A. Socin, « Alphabetisches Verzeichniss von Ortschaften des Paschalik Jerusalem », Zeitschrift des Deutschen Palästina-Vereins, vol. 2, , 135–163 (lire en ligne)
- Yehiel Zelinger, « Jerusalem, Lifta, Final Report », Hadashot Arkheologiyot – Excavations and Surveys in Israel, no 123, (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des villes et villages arabes dépeuplés durant l'exode palestinien de 1948
- Ali Abunimah
- Zochrot
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Lifta, Zochrot
- [1], The Ruins of Lifta (2016)
- Israel Antiquities Authority, Jerusalem, Lifta, Survey (2010)
- Survey of Western Palestine, Map 17: IAA, Wikimedia commons
- Lifta in Antiquity Archaeological Survey of Israel
- F.A.S.T.-Lifta Preservation Joint project on the reconstruction of memory and the preservation of Lifta, archive.org, 14 May 2006.
- Modèle:Usurped, jalili48.com; accessed 2 September 2015.
- Lifta, by Rami Nashashibi (1996), Center for Research and Documentation of Palestinian Society.
- Lifta, zochrot.org
- Return to Lifta, 13 May 2006, zochrot.org
- Lifta Society website, liftasociety.org
- Lifta website, schulen.eduhi.at
- Représentations 3D de maisons de Lifta, sketchfab.com.
Notes
[modifier | modifier le code]- Barron, 1923, Table VII, sous-district de Jérusalem, p. 14.
- Lifta and the Regime of Forgetting: Memory Work and Conservation, Daphna Golan, Zvika Orr, Sami Ershied, Jerusalem Quarterly, 2013, volume 54, p. 69-81.
- Stefanie Glinski, '‘We will return’: the battle to save an ancient Palestinian village from demolition,', The Guardian, 29 juillet 2021.
- Gouvernement de Palestine, Department of Statistics, 1945, p. 25
- Gideon Levy, Alex Levac, 'The Saddest Village in Israel,', Haaretz, 23 juillet 2021 « Each floor of the buildings, fashioned from stone and graced with arches, tells the story of a different period and a different style of construction. Lifta is a rare architectural gem, a monument to what was once here in this country, mute testimony to a way of life that was abruptly cut off. A mosque, olive presses and a flour mill, remains of picturesque balconies, a tiled path leading to the spring, which was one the village’s throbbing heart and whose waters are now in use by yeshiva students and “hilltop youth” in the “between the times” vacation that follows Tisha Beav. »
- According to the law of nature: four new reserves in Israel, Yisrael Hayom, 4 juillet 2017.
- ↑ Palestinian ‘Pompeii’ in Jerusalem could face demolition
- « Lifta — لِفْتا », Interactive Encyclopedia of the Palestine Question, consulté le 6 mai 2025.
- « Welcome To Lifta - لفتا (ליפתא) », Palestine Remembered, consulté le 6 mai 2025.
- ↑ Yehuda Dagan et Leticia Barda, « Jerusalem, Lifta, Survey: Final Report », Hadashot Arkheologiyot: Excavations and Surveys in Israel / חדשות ארכיאולוגיות: חפירות וסקרים בישראל, vol. 122, (ISSN 1565-043X, lire en ligne)
- Lifta Documentation and Initial Survey (in Hebrew), 2013, Israeli Antiquities Authority].
- ↑ Lifta, Archaeological Annex to Development plan, 2003 Israeli Antiquities Authority
- ↑ (he) Benjamin Maisler, « A Memo of the National Committee to the Government of the Land of Israel on the Method of Spelling Transliterated Geographical and Personal Names, plus Two Lists of Geographical Names », Lĕšonénu: A Journal for the Study of the Hebrew Language and Cognate Subjects, vol. 4, no 3, , p. 51 (JSTOR 24384308)
- ↑ Nephtoah Bible Dictionary
- ↑ Israel Finkelstein et Yuval Gadot, « Mozah, Nephtoah and royal estates in the Jerusalem highlands », Semitica et Classica, vol. 8, , p. 227–234 (DOI 10.1484/J.SEM.5.109198)
- ↑ Conder and Kitchener, 1881, SWP III, p. 18, 47
- Heritage conservation in Israel: Lifta
- ↑ Pringle, 1997, p. 66.
- ↑ Hütteroth and Abdulfattah, 1977, p. 115. Cité par Khalidi, 1992, p. 301.
- ↑ Khalidi, 1992, p. 301.
- ↑ Robinson and Smith, 1841, volume 3, Appendix 2, p. 123.
- ↑ Robinson, Smith, 1841, volume 2, p. 140.
- ↑ Guérin, 1868, p. 252-256.
- ↑ Socin, 1879, p. 157.
- ↑ Hartmann, 1883, p. 118, compte aussi 117 maisons.
- ↑ Conder et Kitchener, 1883, III:18. Cité par Khalidi, 1992, p. 301.
- ↑ Schick, 1896, p. 126.
- ↑ Rothstein, 1914, p. 102 -123.
- ↑ Gilbert, 1936, p. 157-68.
- ↑ Mills, 1932, p. 41.
- ↑ (he) Aviva Halamish, ירושלים לדורותיה [« Jerusalem through the Ages »], Open University of Israel, , p. 83 :
« ערבים מכפרי הסביבה - ליפתא, דיר יאסין, עין כרם, מלחה, בית צפאפא, צור באהר וסילואן - ובדווים ממדבר יהודה תקפו בנשק חם את שכונות הספר היהודיות של ירושלים [Arabs from the surrounding villages - Lifta, Dir Yasin, Ein Karem, Makcha, Beit Tsfafa, Tsur Baher and Silwan - and Bedouin from the Yehuda desert attacked the Jewish neighborhoods of Jerusalem with guns] »
- ↑ (he) היישוב בימי הבית הלאומי [« The Settlement in the Days of the National Home »], Keter Publishing House, , p. 38 :
« לאחר דין ודברים עם השוטרים הותר לקבוצת ערבים מכפר ליפתא לחזור לכפרם דרך רחוב יפו. בהגיעם לרחוב פתחו הליפתאים מיד בשוד החנויות ובפגיעות ביהודים [After discussion with the police, a group of Arabs from Lifta was allowed to return to their village via Yaffa Street. Once there, they right away started looting the shops and attacking Jews] »
- ↑ (he) ספר תולדות ההגנה [« The Haganah Book »], vol. 2 part 1, Maarachot, , p. 316 :
« וקבוצה אחת בפיקודו של המוכתר מליפתא עלתה על גג והמטירה אש על רחוב יפו [and one group under the command of the Mukhtar of Lifta rained down fire on Yaffa Street] »
- ↑ Gouvernement de Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, April, 1945. Cité par Hadawi, 1970, p. 57.
- ↑ Gouvernement de Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, April, 1945. Cité par Hadawi, 1970, p. 103.
- ↑ Gouvernement de Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, April, 1945. Cité par Hadawi, 1970, p. 153.
- Illan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Paris : Fayard, 2008. (ISBN 978-221363396-1). Version électronique, p. 98.
- Morris, 2004, p. 119-120.
- ↑ Pappé, op. cit. p. 97.
- ↑ Certains placent ce café à Lifta (Morris 2004 et Levy 21), d’autres à Romema (Krystall 1999) - deux villages voisins.
- Morris, 2004, p. xx, village #363
- I. Pappé, op. cit., p. 99.
- ↑ Jerusalem 'Squatter' Discovers That His Home Is Rightfully His, Haaretz, 10 février 2012.
- ↑ The Kenesset discusses eviction of Lifta residents: "the immigrants from Arab countries were called squatters and the Kibutniks - settlers" (hébreu), TheMarker, 25 janvier 2016.
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