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Type 20

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Type 20
Image illustrative de l’article Type 20
Chronographe Vixa Type 20

Mouvement Mécanique à remontage manuel

La Type 20 est une spécification horlogère militaire définie par l'armée de l'air française dans les années 1950 pour les montres chronographes destinées aux pilotes d’avion. Plutôt qu'un modèle unique, la Type 20 désigne un cahier des charges strict[1] auquel plusieurs fabricants de montres ont répondu[2], notamment Breguet, Dodane, Auricoste, Vixa ou encore Airain.

En 1956, le cahier des charges Type 20 est modernisé et renforcé sous l’appellation Type 21, imposant l’usage d’une lunette à graduation horaire et conférant à la maison Dodane un quasi-monopole.

Au début des années 1950, l’armée de l’air française formalise un besoin en montres chronographes robustes, précises et capables de répondre aux contraintes du pilotage. Le cahier des charges baptisé Type 20 est alors établi, imposant des exigences techniques précises[3].

Plusieurs fabricants sont retenus pour fournir ces montres, qui seront effectivement utilisées par les aviateurs français jusqu’aux années 1970. Des modèles civils dérivés de ces montres militaires verront également le jour, souvent sous l’appellation «Type 20» ou «Type 21».

Cahier des charges

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Le cahier des charges Type 20 impose notamment[4],[5]:

  • un mouvement mécanique à remontage manuel
  • une fonction Flyback (Retour en vol) permettant de remettre à zéro et relancer le chronographe en un seul geste[6]
  • une autonomie minimale de 35 heures
  • une tolérance de marche de ±8 secondes par jour
  • une précision du totaliseur du chronographe à ±30 secondes sur 30 minutes
  • une résistance à 300 start-stop-reset du chronographe sans problèmes
  • une résistance aux chocs, vibrations et variations de température

Les marques suivantes ont officiellement fourni des montres Type 20 à l’armée française:

  • Vixa – Montres assemblées à partir de boitier et mouvement Hanhart saisies au titre des dommages de guerre[6].
  • Auricoste – fournisseur historique de la marine également, environs 2000 exemplaires[7],[6]
  • Dodane – très largement diffusée (environs 5000 exemplaires[6]), notamment dans les années 1960, aussi sous les marques Airain et Chronofixe[8],[9]
  • Breguet – Les types 20 Bréguet ont été produite par Mathey-Tissot[10] en 2000 exemplaire pour l'armée de l'air et 500 pour l'Aéronavale[10],[6]

Il est à noter que certaines autres marques ont pu produire des chronographes inspirés du cahier des charges, mais non officiellement livrés à l’armée

Caractéristiques générales

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Bien que les détails puissent varier selon les fabricants, les montres Type 20 partagent de nombreuses caractéristiques :

  • diamètre compris entre 37 et 39 mm
  • boîtier en acier inoxydable ou laiton chromé avec lunette tournante crantée
  • cadran noir avec chiffres arabes lumineux et la mention Type 20
  • deux sous-cadrans (30 minutes + petite seconde) à noter que les Bréguet de dotation de l'Aéronautique Navale disposait de deus sous-cadrans 15 minutes + petite seconde)
  • poussoirs de type champignon ou cylindre
  • calibre chronographe avec fonction flyback (Valjoux, Lemania ou Hanhart selon les versions).

Marquages militaires

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Les montres utilisées par l'armée de l'air sont généralement reconnaissable à leurs marquages sur le dos du boitier.

Il se compose en général d'un numéro de contrat:

  • "5101/54" pour Breguet
  • "5100 54" pour les Vixa[6]
  • "5.099 - 54" pour les Auricoste

D'un numéro de série

Mais surtout des mentions FG (Fin de Garantie) avec une date, qui indiquaient la date avant laquelle la montre devait être révisée.

Souvent un "P" indique un passage dans les ateliers Pechoin à Paris[5].

Certains exemplaires ont été confiés au CEV et porte donc la mention CEV

Versions civiles

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Devant le succès des modèles militaires, plusieurs fabricants proposeront par la suite des versions civiles dérivées des Type 20. Elles peuvent différer légèrement (absence de marquages militaires, design modernisé, parfois sans flyback).

Chez Breguet ces versions civiles sont souvent appelée Type XX[11].

Notes et références

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  1. Martin Peneau, « Chronographes Type 20 et Type 21: un peu d'histoire », sur Trendyman, (consulté le )
  2. « The Type 20 », sur www.qahill.com (consulté le )
  3. Fred Chrono, « C’est l’histoire d’un Type… », sur Chronographes, (consulté le )
  4. (en) Konrad Knirim, Military Timepieces,
  5. a et b Erick Dondellinger, « Chronographes militaires français : Type 20 & 21 » [archive du ], sur dondellinger.com, (consulté le )
  6. a b c d e et f « The Type 20 », sur www.qahill.com (consulté le )
  7. « Histoire et héritage des montres Auricoste - patrimoine horloger », sur Auricoste (consulté le )
  8. « le mail de cédric Dodane...... », sur forumamontres.forumactif.com (consulté le )
  9. « Historique montres militaires », sur www.dodane1857.fr (consulté le )
  10. a et b Xavier Brun, « L'histoire de la Type 20 / XX, la montre d'aviateur selon Breguet », sur Le Petit Poussoir, (consulté le )
  11. « Montres Breguet | Début de la production en série du chronographe Type XX », sur www.breguet.com (consulté le )

Liens externes

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